lundi 20 novembre 2017

Réponse à monsieur le maire

J’ai reçu une lettre du maire de Montluçon qui a découvert notre pétition en cours de diffusion.
Passé la surprise, j’ai pensé que c’était peut-être le signe qu’il est embarrassé par notre initiative.
Mais il ne semble pas prêt à nous donner satisfaction, il prétend que je ne connaît pas le sujet et tente de me faire la leçon. Il se plaint de la faiblesse de l’étiage de la rivière, et regrette que le barrage de Chambonchard n’ai pas été fait. Ce qui indique qu’il n’est pas « à jour » sur cette question et n’est pas en phase avec les exigences des différentes lois sur l’eau qui préconisent, justement, de rétablir la continuité écologique des cours d’eau, chaque fois que c’est possible.

Rappelons que, d’après un inventaire des services de l’état, plus de soixante mille seuils et barrages existent en France, seulement environ deux mille d’entre eux servent à la production d’électricité, la grande majorité des autres n’ayant pas d’usage avéré !

Je me suis donc attaché à préparer une réponse suffisamment argumentée afin qu’il sache que je me suis documenté pour ne pas m’engager à la légère.
Vous pourrez lire les deux courriers en suivant les liens ci-dessous :

► Lire la lettre de M. le maire
► Lire ma réponse

► La pétition

Nous comptons sur vous pour diffuser l’adresse de ce blog.
Merci de votre soutien.

mercredi 8 novembre 2017

Rivières vivantes de Normandie

Des images superbes et surprenantes, montrant le résultat d'une gestion responsable des rivières. Un bel exemple de ce que nous devons obtenir.

C'est un film produit par l'agence de l'eau Seine-Normandie, organisme d'état. Dix sept minutes d’émerveillement https://www.youtube.com/embed/k-PbVGYWswI

mercredi 18 octobre 2017

Quand la municipalité reconnaît les nuisances créés par le barrage mobile !

Un bon camarade a déterré un journal de la ville de dec. 2015 et me l’a transmis (disponible sur le site de Montluçon). On peut y lire que le plan d’eau derrière le barrage mobile s’envase et qu’il favorise les herbes aquatiques envahissantes. Ce qui confirme ce que nous reprochons à ce barrage. L’envasement, en plus de détruire le milieu aquatique, colmate le fond du lit et empêche le transfert vers la nappe alluviale.
L’aberration de cet article est d’accuser le faible débit du Cher comme étant le responsable ! Alors que le responsable est sous nos yeux, ou plutôt sous le pont St Jacques, c'est le barrage mobile ! Les sédiments et divers matériaux charriés par la rivière doivent pouvoir circuler sans entrave, tout comme la faune aquatique.

► Voir des photos parlantes

► La pétition

samedi 14 octobre 2017

La reconquête de la qualité de l'eau

Un document essentiel pour comprendre pourquoi il faut laisser les rivières suivre leur cours normal :
Pourquoi restaurer la continuité écologique des cours d'eau ?

Le document ci-dessus provient de l'ONEMA (office national de l'eau et des milieux aquatiques) qui est aujourd'hui inclus dans l'Agence Française pour la Biodiversité.
Ces deux sites internet regorgent d'informations, pour le public et pour les gestionnaires.

La pétition : https://goo.gl/jswUyJ
 

Exemples de rétablissement de la continuité écologique de cours d'eau

Voici, en vidéo, quelques exemples de ce qu'il faut faire pour arriver au bon état de l'eau, objectif fixé par la loi (détails à venir).

Restauration de la continuité de l’Arnon, à deux pas de chez nous (4 min 41) : https://www.youtube.com/embed/8f_0PBYGexk

Sur le bassin du Vicoin (3 min 41) : https://www.youtube.com/embed/lCmw4_nxl-8


Abaissement du barrage du Houël sur le leff (9 min) : https://www.youtube.com/embed/bWGI-PxUQ1k

Deux arguments principaux pour la suppression du barrage mobile de Montluçon

Détaillons ces deux arguments interdépendants

 

Changer l’aspect de la rivière dans le centre-ville :

Le Cher ne ressemble pas à une rivière, on ne voit pas l’eau couler, on dirait un canal ou un étang. On ne voit pas d’oiseaux ou de faune terrestre puisqu’ils n’ont pas d’habitat possible. C’est affreux et ça ne sent pas très bon !
Sans le barrage, la rivière aura un cours plus sinueux et dynamique, favorisant la biodiversité. Des bancs de sable apparaîtront et la végétation qui y poussera épurera le lit de la rivière.
Hormis l’alimentation en eau du canal, la raison invoquée pour rehausser ce barrage en 1937 était l’embellissement et la salubrité. Peut-on dire aujourd’hui que la rivière est plus belle ? À notre époque, on préfère que la nature ne soit pas trop... dénaturée !
Le débit du Cher avoisine 1 m³/s pendant une grande partie de l’année. Pour vous donner un ordre de grandeur (ou plutôt de petitesse), le Cher pourrait passer dans un tube d’1,50 m de diamètre ! Mais comme les berges sont distantes de 100 m, la lame d’eau courante est très mince, moins de 2 cm. Il est donc irréaliste de penser que l’on peut avoir un plan d’eau qui ne soit pas inerte la plupart du temps. Il serait bien plus raisonnable de se faire à l’idée que le lit ne peut pas être rempli en toutes saisons et que, par conséquent, on doit accepter de voir des bancs de sable et de la végétation. Et surtout, il faut avoir à l'esprit que le Cher n'appartient pas aux montluçonnais, nous devons le laisser aller chez les riverains à l'aval sans l'abimer !

 

Favoriser la biodiversité et améliorer la qualité de l’eau :

La loi sur l’eau vise à atteindre le bon état écologique des milieux aquatiques en incitant les acteurs de l’eau à restaurer autant que possible la morphologie originelle et la continuité écologique des cours d’eau. Cette continuité écologique assure la dispersion naturelle des sédiments, ce qui favorise la biodiversité et la bonne recharge des nappes alluviales. Le bon état du Cher est nécessaire pour assurer une ressource en eau potable suffisante et de qualité, pour les montluçonnais et pour les riverains à l’aval.
L’eau se raréfie de nos jours avec la modification du climat, moins de pluie et surtout de neige en hiver rend le stockage d’eau aléatoire. Les retenues d’eau provoquent élévation de température et évaporation, ce qui occasionne des pertes alors que l’eau commence à manquer. Toutes les retenues doivent être remises en cause et celles non indispensables devront être supprimées. La meilleure façon d’avoir des réserves d’eau, c’est de protéger les cours d’eau et leur nappe alluviale ainsi que les zones humides. Le barrage de Rochebut produit déjà un certain niveau de pollution, évitons d’en ajouter.

La pétition : https://goo.gl/jswUyJ

Un lien vers des photos parlantes : https://photos.app.goo.gl/wmMtbSQ33VN028Tm1

Libérer le Cher, qu'il redevienne une rivière

Le Cher, dans le centre de Montluçon, ressemble à un étang, pas à une rivière. On ne voit pas l’eau couler, on ne voit pas d’oiseaux puisqu’ils n’ont pas d’habitat possible, pas d’îlot de végétation.
Défigurée et malodorante, la rivière ne participe vraiment pas à l'embellissement de la ville, bien au contraire !
En 1937, la municipalité a augmenté la retenue sur la rivière dans le centre ville uniquement pour recouvrir son lit en étiage, masquer les bancs de sable et la végétation.
Pour cela, le barrage existant depuis la création du canal de Berry a été surélevé et rendu mobile de façon à pouvoir l’abaisser en cas de crue. Les motifs avancés étaient « embellissement et salubrité », peut-on dire que la rivière est plus belle comme cela ?
Aujourd’hui, pour l’embellissement, nous préférons que les rivières retrouvent leur morphologie naturelle, gage de qualité pour l’eau et pour la vie aquatique. La salubrité, elle, ne peut pas être satisfaite en gardant ce barrage car il est largement admis aujourd’hui que toute retenue a un impact négatif sur le bon état écologique d’une rivière puisque les sédiments sont bloqués, le flux est élargi, l’écoulement est ralenti, l’eau se réchauffe plus que normalement. Ces conséquences pourraient paraître anodines mais au contraire, elles empêchent la recharge de la nappe alluviale, dégradent la qualité de l’eau, nuisent à la vie aquatique et favorisent le développement d’herbes envahissantes et d’algues indésirables qui augmentent encore la nuisance.
De nos jours, à cause du changement climatique en cours, l’étiage dure une grande partie de l’année et ce mince plan d’eau stagnante fait peine à voir. Protéger la qualité de l’eau est encore plus nécessaire aujourd’hui qu’elle commence sérieusement à manquer. Nous le devons pour les Montluçonnais mais aussi pour tous les riverains du Cher.
Il est temps de rendre sa liberté au Cher en supprimant ce barrage, d’autant plus que c’est le sens de la loi sur l’eau de 2006 qui a fixé un objectif de retour au bon état de l’eau en 2015, objectif repoussé depuis faute de volonté d’action suffisante de la part des acteurs de l’eau.
Pour atteindre cet objectif, les services de l’État ont impulsé une série d’actions à mettre en œuvre sur le territoire, l’une d’elles consiste à rétablir la continuité écologique des cours d’eau, c’est à dire supprimer ou modifier les seuils et barrages non indispensables.
Quand la rivière aura retrouvé vie, nous aurons beaucoup de plaisir à la contempler depuis ses berges.
Le poids des habitudes étant un lourd handicap, aucun responsable politique local n’a envisagé cette solution radicale pour que notre rivière retrouve un aspect plus naturel.
J’ai donc décidé, aidé de quelques amis, de lancer une campagne d’information ainsi qu'une pétition sur cette question essentielle de la préservation de notre ressource en eau.
Cette campagne repose essentiellement sur des relais d'information individuelle par les moyens numériques, nous comptons donc sur votre participation.

Vous pourrez lire dans ce blog les arguments détaillés en faveur de cette libération du Cher. Vous y trouverez aussi des liens vers des documents techniques et vers des exemples de réalisation de ce genre sur d’autres rivières.


► Voir des photos parlantes

La pétition